REPRISE EPIDEMIQUE ET CHAOS DANS LES ECOLES
Alors que le Ministre de la Santé évoque un « raz-de-marée » et que le conseil scientifique prévoit « au moins un tiers des enseignants absents d’ici fin janvier », le ministre Blanquer et le gouvernement s’obstinent à ne pas répondre aux revendications des personnels !
Sans dispositions drastiques en rapport avec l’intensité de la pandémie, qui peut croire que cette rentrée de janvier ne sera pas catastrophique ?
Tout le monde souhaite que les écoles restent ouvertes, mais pas à n’importe quel prix ! Les personnels veulent pouvoir exercer leur métier en toute sécurité sur leur lieu de travail.
Une énième version du protocole…
Le 2 janvier à 18 heures, soit quelques heures avant la rentrée, le protocole sanitaire a une nouvelle fois été modifié, 2 jours à peine après la dernière mise à jour !
Dans cette nouvelle version, on ne ferme plus de classe à partir de 3 cas mais « en présence par exemple d’un très grand nombre de cas », avec une prise de décision renvoyée aux autorités locales.
Les élèves « cas contacts » peuvent revenir en classe avec un test PCR ou antigénique immédiat, puis un autotest à J+2 et J+4 et une attestation sur l’honneur des parents, faisant ainsi reposer la santé des personnels sur l’honnêteté des parents, alors que partout ailleurs, il faut montrer patte blanche avec test PCR et schéma vaccinal complet.
Mesure de protection ultime : on interdit aux enseignants de prendre leur café debout en salle des maîtres !
Mais toujours aucune réponse aux revendications des personnels !
Symbole du mépris et de la maltraitance institutionnels, les personnels ne disposent toujours, près de 2 ans après le début de la pandémie, que de masques en tissu, alors qu’ils sont face à des classes surchargées et des élèves qui ne portent pas de masque en maternelle. Le Ministre Blanquer a l’insolence de justifier cela par le fait qu’ « il est très difficile de faire cours avec un masque FFP2 ».
Depuis le départ, le Snudi FO 57 revendique des masques FFP2, des capteurs de CO2, des purificateurs d’air, un dépistage systématique et régulier ainsi que le recrutement de personnels statutaires (enseignants, AESH, infirmiers et médecins scolaires).
Une situation hémorragique au niveau du remplacement
Enseignants et AESH craquent, cherchent à démissionner, finissent de plus en plus souvent en arrêt maladie pour épuisement professionnel. De nombreux enseignants sont également atteints par la Covid-19.
Mais les enseignants sont de moins en moins remplacés car ce gouvernement a délibérément choisi de ne pas recruter ! Le vivier de remplaçants est utilisé depuis le début d’année pour combler des postes non pourvus ou faire des remplacements longs. Les possibilités de remplacement sont de plus en plus restreintes et mettent en difficulté les personnels administratifs des circonscriptions.
Déjà aujourd’hui, jour de rentrée, de nombreuses classes de Moselle sont sans remplaçant et les élèves sont renvoyés à la maison.
L’administration n’arrive plus à recruter les contractuels qu’elle recherche. On en arrive à faire appel à des retraités. Pourtant, une solution existe : ouvrir les listes complémentaires des concours de recrutement. C’est ce que le Snudi FO 57 demande depuis la rentrée de septembre, comme chaque année.
Après le déclenchement de la procédure d’alerte, la question de la grève est clairement posée !
Le Snudi FO 57 a enclenché le 31 décembre la procédure d’alerte auprès du Directeur Académique, estimant que devant l’absence de réponse aux questions posées, nous avons un motif raisonnable de penser que la santé, la sécurité et la vie de nos collègues sont menacées.
Le Snudi FO 57 appelle les personnels réunir en visioconférence le 4 janvier pour échanger sur les conditions inacceptables de cette reprise, les difficultés rencontrées et les revendications. Un préavis de grève a été déposé par la FNEC FP FO et la question de la grève pour gagner est aujourd’hui clairement posée.
Sarreguemines, le 3 janvier 2021
Lien d’inscription : https://forms.gle/zTiTH5zKNJX3quMQ7